Les sentiments: exercice de compréhension écrite

Journal d’Anne Frank

Mercredi 10 mars 1943.

Chère Kitty, hier soir nous avons eu un court-circuit juste pendant un bombardement. Je ne puis me défaire de la peur des avions et des bombes, et je passe presque

toutes les nuits dans le lit de Père pour chercher protection.

C’est très enfant, je l’admets, mais si tu devais passer par là. Les canons font un tonnerre du diable, on ne s’entend plus… A la lueur des bougies, c’était moins terrible que dans le noir. Je frissonnais comme si j’avais la fièvre et je suppliai Père de rallumer la petite bougie. Il était inflexible, il fallait rester dans l’obscurité. Tout à coup, ils commencèrent à tirer avec leurs mitraillettes, c’est cent fois plus effrayant que les canons. Mère sauta du lit, et alluma la bougie en dépit de Père qui rouspétait. Mère était ferme en répondant :  « Tu prends donc Anne pour un vieux soldat ? » Incident clos.

Journal d’Anne Frank. Éd. Calmenn-Lévy

 

Exercice

  1. Relevez dans le texte ci-dessus deux adjectifs qui justifient la peur de l’entant.
  2. Relevez deux verbes qui traduisent la peur de la fillette
  3. Pour atténuer sa peur. Anne Frank se refugie dans le lit de son père. C’est très enfant, dit-elle. Remplacez le mot souligné par l’adjectif correspondant
  4. Anne Frank dit de son père qu’il était inflexible : ce mot signifie-t-il : il ne parlait pas? il ne cédait pas ?il ne tremblait pas?
  5. Le verbe rouspéter appartient au langage familier. Remplacez-le par un synonyme appartenant à un langage plus soigné.